o [1]
nm
- 1La quinzième lettre de l'alphabet et la quatrième voyelle. Un grand O. Un petit o.
Il est vrai qu'on a fort longtemps prononcé en France l'o simple comme s'il y eût eu un u, comme chouse pour chose, foussé pour fossé, arrouser pour arroser, et ainsi plusieurs autres ; mais, depuis dix ou douze ans, ceux qui parlent bien disent arroser, fossé, chose
. [Vaugelas, Remarques sur la langue française]Comment voulez-vous qu'une nation puisse subsister avec honneur, quand on imprime je croyois, j'octroyois, et qu'on prononce je croyais, j'octroyais ? comment un étranger pourra-t-il deviner que le premier o se prononce comme un o, et le second comme un a ?
[Voltaire, Disc. Velches, Suppl.]L'o bref, celui qui n'est marqué d'aucun signe et qui se prononce comme dans hotte ; l'ô long, celui qui est marqué d'un accent circonflexe et qui se prononce dans hôte.
- 2Dans les chiffres romains, lettre numérale qui signifiait onze.
Avec un tiret dessus, dans cette ferme, O signifiait onze mille.
- 3Sur les anciennes monnaies de France, O indique celles qui ont été frappées à Riom.
- 4Dans l'ancienne musique, signe qui marquait le temps parfait, c'est-à-dire la mesure en trois temps ; la moitié de ce signe, ou un C indiquait le temps imparfait ; cette dernière indication est seule restée en usage.
- 5Dans le calendrier républicain, O marque le 8e jour de la décade, octidi.
- 6O désignait l'alun dans l'ancienne chimie ; OO désignait l'huile.
O désigne maintenant l'oxygène.
- 7En géographie, astronomie et marine, O signifie ouest ; S. O., sud-ouest ; N. O., nord-ouest.
- 8 Terme de commerce. Abréviation du mot ouvert : C/O, compte ouvert.
- 9Parmi les anciens, la lettre O était le symbole de l'éternité, à cause qu'elle figure un cercle qui n'a pas de fin.
- 10Se dit d'une ouverture ronde. Ainsi on appelle quelquefois O l'ouverture faite à la nef d'une église pour communiquer avec les combles.
Il se dit plus fréquemment de la rose ou fenêtre circulaire qui se trouve au-dessus du portail des anciennes églises.
- 11L'O du Giotto, se dit d'une figure parfaitement ronde, tracée, dit-on, par le Giotto d'un seul coup de pinceau, pour donner au pape Benoît IX une preuve de son habileté ; c'est le pendant de l'histoire d'Apelle et de Protogène.
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